Loge maçonnique "René Guénon"

N° 76, Grande Loge Suisse Alpina, à l’Or.·. de Lausanne

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Deux faces de la même médaille ?

ReligionsSpiritualitésDe nos jours, on n’a jamais autant parlé de religion et de spiritualité. Bien qu’intimement liées, ces notions ne sont pas synonymes. Si toute religion est fondée dans une spiritualité, toute spiritualité n’est pas une religion. Pour certains, il y aurait dans la religion une perspective collective et dans la spiritualité une démarche plus individuelle. Il s’agit des deux faces de la même médaille ; l’exotérisme et l’ésotérisme.

Après avoir supplanté les spiritualités plus ou moins structurées du paganisme ou de l’animisme, les spiritualités juive, bouddhique, chrétienne, musulmane, se sont développées sans véritable concurrence pendant de nombreux siècles, jusqu’au siècle des Lumières. Dans tous les pays où ces religions n'étaient pas parvenues à s'imposer, des spiritualités locales ont cependant continué à se développer.

Dans une interview pour " Le Point " du 10 décembre 1975 Malraux déclarait : "On m’a fait dire que le XXIe siècle sera religieux. Je n’ai jamais dit cela, bien entendu, car je n’en sais rien.Ce que je dis est plus incertain. Je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire ".

Sept ans plus tard, dans les « Cahiers », aux éditions de l’Herne, Malraux précise : "Si le prochain siècle devait connaître une révolution spirituelle, ce que je considère comme parfaitement possible, je crois que cette spiritualité relèverait du domaine de ce que nous pressentons aujourd’hui sans le connaître, comme le XVIIIe siècle a pressenti l’électricité grâce au paratonnerre. Alors qu’est-ce que pourrait donner un nouveau fait spirituel (disons si vous voulez : religieux, mais j’aime mieux le mot spirituel) vraiment considérable ? Il se passerait évidemment ce qui s’est passé avec la science."

En 2006, le philosophe André Comte-Sponville avait déjà jeté le trouble, chez les croyants comme chez les athées, en publiant "L’Esprit de l’athéisme : Introduction à une spiritualité sans Dieu". Il y présentait sa conception de la spiritualité : "une partie de notre vie intérieure ayant un « rapport avec l’absolu, l’infini ou l’éternité »". Selon le philosophe, c’est cette ouverture sur l’absolu que "la métaphysique pense et que la spiritualité expérimente" et, pour cela, nul besoin de Dieu, d’églises, de textes sacrés ni de prières, mais d’une expérience, forcément singulière et intime, de la contemplation de l’immensité, pouvant aller jusqu’au "sentiment océanique" de dissolution de soi, une sensation d’éternité.

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