RENÉ GUENON , UNE QUETE EXCEPTIONNELLE DE LA VÉRITÉ par slimane rezki
(Source : http://lespacearcenciel.ning.com/video/video/show?id=2775650%3AVideo%3A933)

L'apport de René Guénon à la spiritualité de l'Islam

En 1951, mourait au Caire René Guénon, écrivain français qui avait adhéré à la religion musulmane, et qui avait trouvé en Egypte l’endroit où vivre les vingt dernières années de sa vie et où il découvrit et suivit les enseignements de plusieurs maîtres musulmans.

Auteur de livres importants, comme Orient et Occident et La crise du monde moderne, Guénon a influencé par son œuvre de nombreuses personnes, dans le monde entier, qui ont essayé de réorienter leur existence selon des valeurs spirituelles et un dynamisme intellectuel retrouvé.

La connaissance est à portée de l’homme à condition qu’il annihile sa vanité égotique.

Dans son ouvrage « Aperçus sur l’ésotérisme islamique et le taoïsme », René Guénon a cru bon de consacrer un chapitre exclusivement à une notion courante dans les organisations initiatiques et qui désigne communément d’ailleurs le disciple jusqu’à ne faire qu’un avec sa réalité essentielle, il s’agit d’ " El Faq ru ", dont la traduction arabe donne "pauvreté spirituelle" (ou " mendiant en esprit ", ce qui signifie plutôt : " chercheur en spiritualité ") ; la même indigence que Jésus (le Prophète Issa pour l'islam) évoquait dans le sermon des béatitudes (Matthieu 5.2) : " Félicité aux pauvres (Fuqaras), car le Royaume des Cieux leur appartient ". On peut déduire par le choix de René Guénon de consacrer un chapitre complet à cette notion, dans un ouvrage consacré spécialement à la doctrine initiatique islamique, que cette notion est d’une importance digne d’être mise en valeur et de recevoir un accueil intéressé de la part de tout chercheur en spiritualité, car il n’est pas moins question de l’héritage du Royaume des Cieux ou de la Jérusalem céleste, dont la magnification résume bien l’ambition du disciple insatisfait par le plan spirituel (vertical) et horizontal (matériel) ; les deux axes de la Croix au centre de laquelle se rencontrent la verticalité, la Vie et l'horizontalité, la Mort.

(Inspiré par : http://avecreneguenon.com/2011/03/20/commentaires-sur-la-pauvrete-spirituelle/)

En résumé :

La Connaissance que soutient et révèle la Tradition, essentiellement verticale, échappe aux conditionnements propres à la vie, à l'homme (individuel ), au temps et à l'histoire, qui ne sont que ses reflets horizontaux et qu'elle englobe néanmoins, car l'Infini ne nie pas le fini. Mais la métaphysique n'est pas un point de vue parmi d'autres, sinon ce qui, bien que se rapportant au véritablement inexprimable et mystérieux, est cependant ce qui donne réalité à toutes choses, quelles qu'elles soient, ce qui permet en effet l'éclosion de ce germe dans l'être et le complet développement de toutes ses possibilités.

La Tradition transmet l'Idée (l'Être) de l'Inconditionné et, à partir de là, grâce aux supports symboliques véhiculés par cette Idée, le “ chaos ” de ces possibilités commencera à s'ordonner, premier pas nécessaire pour accéder à l'état réellement Inconditionné et à l'Identité Suprême, ce qui, comme le dit Guénon dans La Métaphysique Orientale, « bien loin d'être une sorte d'anéantissement comme le croient quelques Occidentaux, cet état final est au contraire l'absolue plénitude, la réalité suprême vis-à-vis de laquelle tout le reste n'est qu'illusion. ».

(Inspiré par : ÉTUDES TRADITIONNELLES. Numéro spécial consacré à René Guénon, 1951. 11, Quai St-Michel. 75005 Paris.)